La polyarthrite rhumatoïde est une inflammation chronique des articulations. Il s’agit de l’une des formes les plus courantes d’arthrite – une problématique souvent confondue avec les rhumatismes, au point que ce dernier terme est parfois utilisé indifféremment pour désigner l’une ou les autres. L’arthrose est également une maladie de l’articulation, mais sans anomalie immunologique sous-jacente. Le suffixe -ite de l’arthrite fait référence au caractère inflammatoire de l’atteinte articulaire.
La polyarthrite rhumatoïde a ceci de particulier que l’inflammation n’est pas déclenchée par une infection, mais par une réaction auto-immune de l’organisme qui trouve vraisemblablement sa cause dans la combinaison d’un terreau génétique favorable et de facteurs environnementaux qui déclenchent le processus inflammatoire chronique. La maladie peut se manifester à tout âge.
Typiquement, la polyarthrite rhumatoïde touche en première instance les mains et les pieds ; le patient a des difficultés à tenir un verre ou une tasse ou se plaint de douleurs aux pieds. Il s’agit d’une inflammation symétrique qui s’attaque principalement aux articulations du poignet, de la main et du pied et provoque des douleurs, une raideur, des anomalies radiologiques et une perte de fonction.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie complexe qui peut avoir des conséquences dramatiques pour le quotidien et la qualité de vie des patients. Une articulation enflammée limite la mobilité et est douloureuse, chaude et gonflée. La raideur matinale est un symptôme caractéristique de cette forme d’arthrite, mais de nombreux patients se plaignent aussi de fatigue. L’évolution de la maladie connaît des hauts et des bas et varie d’un patient à l’autre.
Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde se développent le plus souvent au fil du temps, même s’il arrive aussi que leur apparition soit soudaine. La maladie se rencontre principalement chez les adultes de plus de 65 ans, mais les enfants, ados et jeunes adultes ne sont pas pour autant à l’abri de ses ravages. Le risque est par ailleurs plus élevé chez les femmes et chez les personnes en surpoids.
Bien qu’il n’existe pas de remède définitif contre la polyarthrite rhumatoïde, un traitement adapté peut soulager considérablement les symptômes et améliorer la qualité de vie. Lorsque la maladie n’est pas traitée à temps, elle engendre des dommages articulaires et s’accompagne de douleurs accrues ainsi que d’une perte de mobilité dans les articulations touchées.
Quels sont les symptômes ?
Des articulations douloureuses, raides et gonflées sont le symptôme le plus fréquent de la polyarthrite rhumatoïde. Le patient a plus de difficultés à bouger et la peau qui entoure l’articulation est rouge et chaude au toucher. La douleur dans les articulations et tendons enflammés se manifeste typiquement au repos et s’améliore après un temps d’activité (douleur au démarrage). Il n’est pas rare que les plaintes soient plus marquées le matin (raideur matinale).
L’inflammation peut également provoquer des problèmes de fatigue ou une perte d’appétit. Une anémie ou une légère fièvre aussi sont assez fréquentes. Non traitée, l’arthrite sévère peut même provoquer une déformation des articulations ; au niveau des mains, on observe par exemple parfois l’apparition de nodules osseux sous l’effet de la croissance anormale de l’os.
En sus des articulations, la polyarthrite rhumatoïde peut également toucher les muscles, le système nerveux, la gaine synoviale qui entoure le tendon, la base de celui-ci ou les bourses séreuses autour des articulations. Il s’agit d’une maladie systémique qui peut faire intervenir différents organes.